Les établissements autorisés et associés en cancérologie
UN DISPOSITIF D’AUTORISATION POUR GARANTIR LA QUALITÉ ET LA SÉCURITÉ DES PRISES EN CHARGE
Pour prendre en charge des patients atteints de cancer, les établissements de santé et les centres de radiothérapie, qu’ils soient publics ou privés, sont, depuis 2009, soumis à une autorisation d’activité délivrée, pour une durée de 5 ans, par l’Agence Régionale de Santé (ARS).
Dans le Grand Est, 73 sites (établissements de santé et centres de radiothérapie) sont ainsi autorisés à prendre en charge des patients atteints de cancer.
Tous les établissements de soins exerçant une activité de traitement du cancer dans le Grand Est sont membres du réseau de cancérologie NEON.
Il existe également des « établissements associés » : ce sont des établissements qui peuvent prendre en charge des patients sous chimiothérapie dans une logique de proximité et en lien étroit avec les établissements autorisés. Ils peuvent poursuivre des traitements médicaux initiés ou prescrits par un établissement autorisé avec lequel a été signée une convention.
- Recommandations pour établissements associés – PDF 61,56 Ko
Les activités soumises à autorisation sont :
- Les autorisations de traitement chirurgical qui sont accordées par spécialité (gynécologie, sein, urologie, digestif, thoracique, ORL et maxillo-faciale),
- Les autorisations de traitement par chimiothérapie ou autres traitements médicaux spécifiques,
- Les autorisations de traitement par radiothérapie externe et/ou curiethérapie,
- Les autorisations pour l’utilisation thérapeutique de radioéléments en sources non scellées.
303 autorisations de cancérologie ont ainsi été octroyées aux 73 établissements de santé et centres de radiothérapie du Grand Est.
Ce dispositif repose sur trois piliers
Ces mesures, fondées sur l’objectif d’une prise en charge globale de la personne malade dès le diagnostic initial, s’appliquent à l’ensemble des pratiques thérapeutiques visées par le dispositif d’autorisation.
Il s’agit de :
- la mise en place du dispositif d’annonce ;
- la mise en place de la concertation pluridisciplinaire ;
- la remise à la personne malade d’un programme personnalisé de soins ;
- le suivi des référentiels de bonne pratique clinique ;
- l’accès pour la personne malade à des soins « de support » ;
- l’accès pour la personne malade aux traitements innovants et aux essais cliniques.
Les établissements de soins exerçant les activités de traitement du cancer doivent être également membres de leur réseau régional de cancérologie. Ces réseaux bénéficient d’une reconnaissance par l’INCa et coordonnent les établissements de la région ayant une activité en cancérologie
La définition par l’INCa des critères d’agrément en cancérologie est issue d’une analyse approfondie de la littérature internationale et d’un processus de concertation avec des experts nationaux, les sociétés savantes, les fédérations hospitalières, les pouvoirs publics et les associations de patients.
Associés aux mesures transversales de qualité et aux seuils d’activité minimale, les critères d’agrément constituent une garantie indispensable pour une qualité optimale de la prise en charge des patients en cancérologie.
Ils concernent principalement les 3 grandes disciplines thérapeutiques du cancer :
- la chirurgie des cancers,
- la radiothérapie externe et
- la chimiothérapie.
- Critères d’agrément chirurgie – PDF 79,72 Ko
- Comptes rendus d’anatomopathologie : données minimales à renseigner pour une tumeur primitive – PDF 1,17 Mo
- Critères d’agrément radiothérapie – PDF 63,93 Ko
- Critères d’agrément chimiothérapie – PDF 76,84 Ko
En complément, l’Institut national du cancer a défini des critères d’agrément pour la prise en charge des enfants et des adolescents atteints de cancer.
Des recommandations spécifiques s’appliquent aux établissements de santé qui participent à la prise en charge de proximité de personnes atteintes de cancer en administrant des traitements de chimiothérapie primo-prescrits par un titulaire de l’autorisation ou en réalisant le suivi de tels traitements. Ces établissements dits « associés » participent également à la prise en charge des malades traités par chimiothérapie dans une logique de proximité et en lien étroit avec les établissements autorisés.
- Recommandations établissements associés – PDF 61,56 Ko
- Critères d’agrément pédiatrie – PDF 35,96 Ko
La pratique suffisante et régulière d’une équipe pour assurer une prise en charge de qualité a justifié la mise en place des seuils annuels d’activité définis pour la chirurgie des cancers, la radiothérapie et la chimiothérapie.
Vers une évolution du dispositif en juin 2023
Les décrets relatifs aux conditions d’implantation et aux conditions techniques de fonctionnement, ainsi que l’arrêté fixant les seuils d’activité minimale, ont été publiés au JORF du 27 avril 2022. Il s’agit de l’aboutissement de 3 ans de travaux portant sur la réforme des autorisations des activités en cancérologie, pilotés par la DGOS avec l’INCa.
Cette réforme des autorisations des activités de soins s’appuie sur trois nouveaux textes :
- Décret n° 2022-689 du 26 avril 2022 relatif aux conditions d’implantation de l’activité de soins de traitement du cancer.
- Décret n° 2022-693 du 26 avril 2022 relatif aux conditions techniques de fonctionnement de l’activité de soins de traitement du cancer.
- Arrêté du 26 avril 2022 portant modification de l’arrêté du 29 mars 2007 fixant les seuils d’activité minimale annuelle applicables à l’activité de soins de traitement du cancer.
Les schémas régionaux de santé élaborés par les Agences Régionales de Santé prendront en compte les dispositions des décrets au plus tard le 1er novembre 2023. Les dispositions entreront ainsi en vigueur le 1er juin 2023.
Quelles sont les principales évolutions ?
- Pour répondre à un enjeu de clarification et visibilité du droit, intégration d’un certain nombre des critères d’agréments de l’INCa dans les textes réglementaires ;
- Création de nouvelles mentions, notamment pour la pédiatrie ;
- Remplacement de la modalité « chimiothérapie ou traitements médicaux spécifiques du cancer » par « Trainements Médicamenteux Systémiques du Cancer – TMSC » : chimiothérapie thérapies ciblées, immunothérapie, médicaments de thérapie innovante (MTI)
- Renforcement des déterminants transversaux qualité en cancérologie : évolution de prise en soins en cancérologie (techniques et organisation des parcours), enjeux de territorialisation et de proximité ;
- Instauration, pour les adultes, d’une gradation de l’offre de chirurgie oncologique (induisant une gradation des RCP) et de traitements médicamenteux systémiques du cancer (TMSC) : les décrets renforcent considérablement les obligations opposables pour les chirurgies oncologiques complexes : RCP de recours, exigences en termes d’équipes pluridisciplinaires, de plateaux techniques et de soins critiques.
- Instauration de seuils rénovés et de nouveaux seuils en chirurgie oncologique.
L’offre de soins en cancérologie dans le Grand Est
Source : ARS Grand Est – Juillet 2022
Carte des établissements autorisés dans le Grand Est
Filtrez la carte par type d’autorisation.
Pour les faire apparaître, cliquez sur l’icône en haut à gauche de la carte.